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Anna, soror...
de Marguerite Yourcenar
Gallimard, 1981, 114 p. (Folio)
La scène se passe à Naples, à une époque où le sud de la péninsule italienne est possession du royaume d'Espagne. L'amour y naît entre deux êtres : c'est sa découverte qui ouvre le drame, lorsque les personnages aperçoivent peu à peu en eux-même l'existence d'un désir interdit qui les isole dans la colère, l'impuissance, la culpabilité. La force du roman est de montrer comment la réalisation d'un désir vrai, pur de par son authenticité, libère l'individu de ce conflit intérieur, au-delà des risques et des souffrances encourus, malgré la brièveté des instants partagés. Car ce bonheur est ineffable, inaccessible au jugement moral et au regard d'autrui, trésor enseveli à jamais capable de nourrir toute une vie.
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