Pirates au Sahara
de Jérôme Tubiana In XXI (Paris), 040 (10/2017), p.114-125 Rencontre au Niger avec des contrebandiers reconvertis dans le transport de migrants à travers le désert : les convois hebdomadaires sous escorte militaire au départ d'Agadez ; des routes migratoires et commerciales anciennes empruntées notamment par les Toubou, ethnie qui vit du trafic et du transport transfrontalier entre le Niger, la Libye et le Tchad ; la prise de contrôle de la frontière libyenne par les Toubou et le développement du trafic de marchandises et de migrants clandestins ; l'ouverture d'un centre de transit à Agadez par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin d'aider les migrants à rentrer chez eux après un parcours en Libye éprouvant ; un exemple avec un migrant libérien pris en otage par des passeurs peu scrupuleux (coaxers), dépouillé de son argent et de ses affaires, et dont la famille a été rançonnée pour payer sa survie ; les exactions perpétrées sur les migrants par les katiba, milices du Sud libyen au discours extrémiste ; les relations perverties entre ces tribus gardes-frontières et le gouvernement italien, appuyé par l'Union européenne, pour ralentir le flux d'immigrés en Europe ; l'adoption d'une loi, en 2015, au Niger, pour réprimer le trafic illégal de migrants ; le rassemblement des chauffeurs-passeurs pour défendre leurs droits et qui, officieusement, continuent le transport illégal de migrants dans d'autres conditions ; l'augmentation du coût du passage mais la baisse de revenus des passeurs à cause des bakchichs toujours plus nombreux donnés aux policiers et militaires nigériens corrompus ; le manque d'emplois locaux et légaux pour pallier les trafics en tout genre ; la menace des chauffeurs de se tourner vers des activités criminelles comme le trafic de drogue ou le djihadisme. Encadrés : les accords entre l'Union européenne et les tribus locales pour constituer des gardes-frontières ; les conséquences de la politique européenne au Niger ; l'exode des Soudanais. |
Tubiana Jérôme.
« Pirates au Sahara »
in XXI (Paris), 040 (10/2017), p.114-125.
Titre : | Pirates au Sahara (2017) |
Auteurs : | Jérôme Tubiana, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | XXI (Paris) (040, 10/2017) |
Article : | p.114-125 |
Note générale : | Bibliographie. |
Langues: | Français |
Descripteurs : | |
Mots-clés: | Niger (pays d'Afrique) |
Résumé : | Rencontre au Niger avec des contrebandiers reconvertis dans le transport de migrants à travers le désert : les convois hebdomadaires sous escorte militaire au départ d'Agadez ; des routes migratoires et commerciales anciennes empruntées notamment par les Toubou, ethnie qui vit du trafic et du transport transfrontalier entre le Niger, la Libye et le Tchad ; la prise de contrôle de la frontière libyenne par les Toubou et le développement du trafic de marchandises et de migrants clandestins ; l'ouverture d'un centre de transit à Agadez par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin d'aider les migrants à rentrer chez eux après un parcours en Libye éprouvant ; un exemple avec un migrant libérien pris en otage par des passeurs peu scrupuleux (coaxers), dépouillé de son argent et de ses affaires, et dont la famille a été rançonnée pour payer sa survie ; les exactions perpétrées sur les migrants par les katiba, milices du Sud libyen au discours extrémiste ; les relations perverties entre ces tribus gardes-frontières et le gouvernement italien, appuyé par l'Union européenne, pour ralentir le flux d'immigrés en Europe ; l'adoption d'une loi, en 2015, au Niger, pour réprimer le trafic illégal de migrants ; le rassemblement des chauffeurs-passeurs pour défendre leurs droits et qui, officieusement, continuent le transport illégal de migrants dans d'autres conditions ; l'augmentation du coût du passage mais la baisse de revenus des passeurs à cause des bakchichs toujours plus nombreux donnés aux policiers et militaires nigériens corrompus ; le manque d'emplois locaux et légaux pour pallier les trafics en tout genre ; la menace des chauffeurs de se tourner vers des activités criminelles comme le trafic de drogue ou le djihadisme. Encadrés : les accords entre l'Union européenne et les tribus locales pour constituer des gardes-frontières ; les conséquences de la politique européenne au Niger ; l'exode des Soudanais. |
Nature du document : | documentaire |