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Bord de canal
de Alfred Alexandre
Dapper, 2004, 187 p.
«Le canal dessinait une frontière, une saignée d'eau gluante, entre le reste de la ville et notre bout de monde, et ils étaient rares, de l'autre côté de la vie, à enjamber le pont pour se risquer, même en plein jour, sur notre territoire. Et on peut les comprendre». Dans un quartier sinistré aux abords de Fort-de-France, en Martinique, hommes et femmes mènent des "ti bizness" sordides : ceux du corps, de la drogue, de la clandestinité. Le tout vécu froidement, sans sentiments. Leur vie est aussi sale que le Canal nauséabond qui borde leur quotidien... Ce quotidien du Rien sans Rien et sans Bien nous est dévoilé par un narrateur qui nous confie les drames de ses compères mal-lotis, mal-finis par le vice, qui cherchent à endormir leur conscience grâce au «caillou» (le crack) et à l'alcool.
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